Elisabeth Brussat, une femme de caractère et de challenge

Vous avez été réélue maire d’Orléat en 2020 pour, selon vos propos, “votre dernier mandat”

Ce n’est pas une question d’âge mais les habitants d’Orléat me connaissent depuis près de 25 ans. J’ai donné beaucoup de temps et d’énergie. J’ai œuvré avec les bonnes personnes pour mettre en place des choses. Avec la Communauté de Communes Entre Dore et Allier, à qui est déléguée de plus en plus de compétences, cela devient lourd à gérer. Il faut savoir passer le relais et bien préparer sa succession !

La Communauté de Communes Entre Dore et Allier : historiquement fondée par Marie-Gabrielle Gagnadre et présidée aujourd’hui par vous

Notre communauté de communes a en effet été créée par une femme. C’est intéressant que ce soit une autre qui poursuive ! Et même si l’image collective veut que la gent féminine soit plus bavarde, je considère que nous arrivons à aller vite à l’essentiel et à gérer simultanément plusieurs casquettes personnelles et professionnelles.

Mon objectif pour les 6 ans à venir : affirmer notre identité ! Nous avons la chance d’être 14 communes au profil similaire, situées à moins de 10 km de Lezoux (ville phare du regroupement). Nous comptons 35 délégués qui peuvent s’exprimer, donner leur avis et travailler ensemble facilement. Nous devons montrer que nous existons, que nous formons un territoire au patrimoine reconnu, avec des compétences au service des administrés. Sur le volet jeunesse, les enfants doivent avoir accès au même niveau de service, avec des conditions d’accès identiques pour tous. Nous allons arriver à fonder cette communauté de destins !

Une communauté de destins mais aussi de projets en matière d’attractivité du territoire !

Il faut se concentrer sur quelques projets et les mener au bout, les autres prendront la suite et avanceront à leur tour avec  d’autres ambitions !

En parallèle du dossier du numérique, des démarches en matière de rénovation énergétique et de nos actions dans le domaine social, nous travaillons sur 2 gros chantiers.

Pour répondre à la demande de l’État, via le CPER (Contrat Plan Etat Région), de faire émerger un projet important et fédérateur, nous allons créer un « Centre de Ressources et d’appui » aux habitants, entreprises et communes du territoire, une forme de guichet unique. Cette « maison » France Services, évolutive et modulable, regroupera en un même lieu : les services du quotidien (la CAF, la PMI (Protection Maternelle Infantile), la perception…), les offres Enfance Jeunesse du territoire, les services liés à la problématique de l’eau, de l’assainissement, un espace service social , tout en créant un lieu ouvert et inclusif pour tous  afin d’éduquer la population aux usages du numérique,  ce sera enfin le siège de l’intercommunalité.

Nous travaillons également sur le développement de l’attractivité économique. Grâce au parc d’activités PAI Entre Dore et Allier, situé à la sortie de l’autoroute, nous comptons de belles entreprises : Cotte Cellier (Hermès),  Wonday (fournitures scolaires qui double sa superficie), ACA (Alliance Centre Auvergne), plateforme logistique pour les pièces automobiles en passe de doubler aussi sa superficie) et des petites entreprises de tous secteurs d’activité. Labellisé PALME*, le parc attire, notamment grâce à ses tarifs intéressants. Des agrandissements sont en cours, d’autres arrivent ensuite... nous sommes en bonne voie !

Et pour organiser tout cela, il faut une bonne mise en place de notre PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal).

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La situation sanitaire fait aussi naître de nouvelles perspectives

Les confinements successifs permettent de mettre en valeur nos territoires et de faire prendre véritablement conscience à nos administrés de leur cadre de vie, appréciable.

Nous devons saisir la balle au bond et faire valoir nos atouts touristiques : les équipements en bordure de Dore (piscine, jeux...), le château de Ravel, nos églises, les fontaines, la Lanterne des Morts, le musée de la Céramique, la Médiathèque Intercommunale… Pourquoi ne pas orchestrer cela avec des balades également ! 

Il faut aussi soutenir et revaloriser nos commerces de proximité. Le télétravail peut être vu comme un facilitateur. Au lieu de faire ses courses à Clermont-Ferrand sur le trajet du travail, nos résidents ont commencé à prendre le réflexe de pousser les portes des producteurs locaux. Il faut continuer à les encourager ! La réhabilitation du presbytère sur la place du village d’Orléat, qui comprendra notamment un local mis à la disposition des producteurs locaux et un espace de coworking, peut y contribuer.

Et le monde d’après, vous y croyez ? Il aurait quelle tête ?

Sur ce point, j’ai un doute. Je ne sais pas comment on va pouvoir s’ouvrir sur le monde… et on ne peut pas bâtir ce monde d’après seul !

Si l’on vous remettait une baguette magique, quels seraient vos souhaits ?

Un seul souhait : pouvoir retrouver la vie d’avant !